Comme je te le racontais la dernière fois, une fois la robe achetée, je me suis posée beaucoup (trop) de questions sur les retouches et les accessoires et une de mes principales problématiques était : qu’est-ce que je mets sur mes épaules ?
Et c’est là qu’Anne, alias Madame Dentelle, est venue à mon secours en me proposant de me prêter son voile… Et même si une partie de moi dit « Aaaah un voile en dentelle, cathédrale, c’est trop pour mon mariage simple… et puis tu n’es pas sûre qu’il aille bien… Et puis ça ne résout pas le problème de cacher tes épaules pour la décence dans l’église et pour tes complexes d’épaules larges… », l’autre crie « Wouhou, un voile de princesssssseeeeuh ! » (Oui, on est deux dans ma tête… mais, sinon, tout va bien hein).
Un long voile ?
C’est donc toute excitée, après l’avoir récupéré, et toute contente que je suis de revenir en Normandie pour mon enterrement de vie de jeune fille et pour réessayer ma robe ! En plus, il se trouve, qu’après essayage, que la dentelle du voile et la couleur du tulle sont les mêmes que celles de ma robe !
Et j’aime tellement porter le voile de la créatrice de ce blog qui m’apporte tant, je trouve que c’est un joli clin d’œil… Je décide donc que je ne peux pas laisser passer une chance pareille, j’assume la princesse, j’aurai un voile de 3 mètres !
Mais se pose encore la question des épaules : est-ce que c’est assez couvert pour l’église ? Est-ce que je n’aurais pas besoin de quelque chose pour plus tard s’il fait froid ?
Crédits photo : Photo personnelle
Pour la question de la décence dans une église, mes copines chroniqueuses ne sont pas toutes d’accord… Et moi, je ne suis pas trop convaincue quand on fait tomber ce voile sur les épaules (je pense que c’est le type de position qui va mieux aux voiles avec un liseré), je le préfère derrière…
Un boléro en dentelle ?
Pleine de toutes ces considérations (et des remarques de mon fiancé sur les photos d’autres mariées « un bustier et un voile, c’est bizarre », « je pense que le bustier ne t’irait pas », « mouais, les voiles, c’est un peu trop vieux jeu pour moi ») et mon mariage approchant à grands pas, je panique un peu (beaucoup) et je décide de commander un boléro en dentelle. Mais je n’avais pas envie que ce soit trop couvrant non plus donc je passe des heures à en chercher un ouvert dans le dos…
Je commande un produit sur un site (je suis désolée impossible de retrouver le lien en question) et quand le produit arrive… je ne suis pas convaincue ! (On peut pas avoir de la chance tout le temps !).
Crédits photo : Photo personnelle
(Oui, la photo est pourrie et, oui, ce n’est pas avec ma robe de mariée mais comme je n’ai pas pu aller en Normandie entre avril et juillet, il fallait que je trouve une solution avant de pouvoir essayer avec la robe ! Ce n’est pas à 3 jours du mariage que tu changes d’avis donc il fallait trouver une solution sans la robe sous la main ! – histoire de compliquer encore plus l’affaire…).
Je le trouve un peu grand, trop découvrant dans le dos et je me dis que ça risque de faire trop avec la robe en dentelle et le voile (parce que malgré de nombreuses hésitations, la princesse en moi ne veut vraiment pas lâcher le voile).
Bon, on est à 2 mois du mariage, j’en ai marre, je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce qui me va, j’estime avoir dépensé assez d’argent (parce qu’y a aussi l’histoire des chaussures – je t’en reparle dans deux minutes !) Je décide d’envoyer un mail au prêtre pour lui demander si c’est grave d’avoir juste un voile sur les épaules.
Réponse du prêtre : pas de problème.
Bon, ben ça ira très bien ! Et tant pis pour mes complexes d’épaules… J’ai acheté une robe bustier, il est temps que j’assume !
Le choix final et mon bilan sur la question…
Donc, le jour J, j’étais une princesse comme ça :
Crédits photo : Mamzelle Joe
Et je ne regrette tellement pas le long voile… J’étais tellement contente de le porter que je l’ai gardé pour tout le goûter d’honneur.
Et, pour l’entrée à l’église, j’ai totalement zappé de ramener mon voile sur les épaules pour cacher (assez symboliquement) mes épaules… J’espère que personne n’a été choqué !
En fait, j’aurai pu être dans un sac à patates, à ce moment, j’étais incapable de penser à ce que j’avais sur le dos, j’étais seulement focalisée sur la beauté de l’engagement de ce jour-là !
Et là, tu te demandes bien pourquoi j’ai passé tant de temps à me prendre la tête là-dessus du coup… En tout cas, moi, je me le demande !
Et pourtant, il m’arrive encore de me demander en regardant les photos (et, au passage, la jolie marque de bronzage de bretelles) : « Est-ce que cette robe et ce grand espace nu en haut me mettaient en valeur ? » – ben oui, quand même, on ne se refait pas !
Crédits photo : Mamzelle Joe
Mais que valent mes doutes quand on sait que, quand l’Amoureux m’a vue, il n’a pas arrêté de répéter que j’étais belle…
Je sais qu’une robe près du corps, avec des manches (ou une bretelle asymétrique) aurait mieux mis en valeur ma physionomie. Mais, maintenant que j’y réfléchis avec du recul, je me rends compte que la robe me mette le plus possible en valeur n’était peut-être pas le plus important. Le plus important, ça n’était pas que tous les gens qui m’ont vue en mariée se disent « wahoo, sa robe lui va troooop bien, elle est trooop belle ». Le plus important, c’est que je me suis sentie bien dans cette robe, je me suis sentie moi-même et que je me suis sentie « la mariée » telle que je le projetais plus ou moins inconsciemment… Alors même si j’ai des doutes encore sur le fait qu’elle m’allait vraiment bien, je n’arrive pas à me projeter en mariée dans une autre robe !
Ma tenue de mariage, c’était moi :
- De la dentelle et un grand voile pour parler à la petite fille qui aime les robes qui tournent et qui rêve depuis toujours de ressembler à une princesse.
- Une robe dans laquelle je peux bouger, sauter, danser (elle avait beaucoup de couches mais pas de jupon et le corset était agréable et tenait très bien). Parce que je suis quelqu’un de très dynamique.
- Une touche colorée parce que je suis toujours habillée de mille couleurs. Et un nœud parce que j’adore les nœuds et j’en porte tout le temps.
- Pas trop couvert parce que je n’aime pas trop me cacher sous des vêtements (et c’est pourquoi finalement, je n’accrochais pas aux robes longues non bustiers).
- Des jolis symboles tels que le voile emprunté à Anne.
Voilà, j’étais l’image que je me faisais d’une mariée et de moi en mariée ! Et tant pis si tout le monde ne m’a pas dit que j’étais magnifique (par contre, tout le monde nous a dit qu’on avait l’air tellement heureux et amoureux, ce n’est pas mille fois plus beau ?).
Mais, dans toutes ces considérations de complexes d’épaules, j’avais un peu zappé la question du froid, notamment pour la soirée (parce qu’un voile, ça tient quand même un peu chaud). Je m’étais vaguement dit « si je grelotte à la fin de notre goûter d’honneur au jardin, je prendrai la veste de l’Amoureux ».
Dans les faits, j’ai gardé mon voile jusqu’à très tard. Et quand je me suis enfin dit qu’il faudrait peut-être l’enlever (parce que bon, même en le tenant sur mon bras, ce n’est pas super pratique pour danser…), j’ai bien eu froid (oui, une mariée peut avoir froid, surtout une fois les cérémonies passées). Mais une amie à moi avait son étole de mariée ivoire pour aller avec sa robe prune à l’église et me l’a prêtée pour toute la soirée (je la remettais à chaque fois que je suis allée mettre le nez dehors) !
Comme quoi, on se retourne l’esprit avec ce type de problème alors que l’improvisation peut faire des miracles (et encore une fois, j’aime le fait de porter quelque chose de quelqu’un qui compte pour moi)…
Je t’ai trouvé une photo où on voit bien (ma photographe étant partie quand j’ai enlevé le voile et n’ayant porté l’étole qu’épisodiquement…) :
Crédits photo : Photo personnelle
Et si tu regardes bien cette photo, tu peux aussi voir mes chaussures !
Et non, elles ne sont pas bordeaux ! Et ce ne sont pas des ballerines et il n’y a pas de jolis rubans qui remontent sur la cheville…
Le périple des chaussures
La paire idéale dont je t’ai parlé est bien arrivée chez moi. Et elle ressemblait bien à ce que j’attendais, elle était parfaite… sauf la taille ! J’ai les pieds larges et les chaussures n’étaient pas assez larges.
J’ai bien essayé de les agrandir, j’ai tout testé : les mettre au congélateur (et se geler les pieds avec après, mais c’est censé aider à les mettre à la forme de ton pied), les bourrer de papier journal, les porter avec des grandes chaussettes…
Et pour toi, rien que pour toi, la photo ridicule du jour (oui, j’ai des chaussettes super épaisses avec des cœurs roses dessus, glamour hein ?) :
Crédits photo : Photo personnelle
Je suis même allée demander l’avis d’un cordonnier qui m’a dit qu’avec le satin dessus, ce serait dur d’agrandir sans les abimer.
J’ai donc laissé tomber et ma paire idéale est partie faire le bonheur d’une autre mariée grâce à Annonces Dentelle.
Et moi, j’étais donc pieds nus. Mais comme c’était la période où j’en avais marre de ces histoires de tenue (comme je te le raconte au-dessus), je me suis dit « au pire, je mettrais mes sandalettes pour l’église, on ne verra pas et je reste pieds nus pour la suite ».
Jusqu’à ce que j’aille à Paris pour un entretien et qu’une amie me propose d’aller voir chez New Look qui fait des grandes tailles et des chaussures spéciales pour les pieds larges.
Voilà comment j’ai trouver mes pantoufles de princesse.
Elles avaient un peu de talon donc du coup, on voyait plus mes chaussures (mais comme il a plu ce jour-là ce n’était pas plus mal pour empêcher le bas de la robe de traîner par terre). Ce n’était pas ce que je voulais à la base, mais ça allait très bien avec ma robe et, surtout, elles étaient vraiment super confortables (et je les remets super souvent depuis !) !
Voilà, tu sais tout de ma tenue de lumière…
Enfin, non, je ne t’ai pas encore parlé des bijoux. Mais ça, c’est une autre longue et belle histoire. Alors je reviens bientôt pour te raconter la création sur mesure de mes bijoux pour mes deux cérémonies !
Et toi, tu as eu du mal à trouver tes accessoires ? Qu’as-tu choisi ? Ce fut aussi prise de tête ? Raconte !